Grâce à un partenariat entre la Fondation Lilian Thuram – Éducation contre le racisme et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, 12 éditeurs en Afrique et en Haïti rééditent ensemble ce livre passionnant, déjà traduit en italien, en espagnol, en portugais et adapté en bande dessinée.
Dès avril 2014, Mes étoiles noires sera ainsi présent en Algérie, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, en Haïti, à Madagascar, au Mali, au Maroc, au Sénégal et au Togo. Retrouvez les coordonnées des éditeurs de cette coédition sur le site de l’Alliance : www.alliance-editeurs.org
L’Homme, petit ou grand, a besoin d’étoiles pour se repérer. Il a besoin de modèles pour se construire, bâtir son estime de soi, changer son imaginaire, casser les préjugés qu’il projette sur lui-même et sur les autres. Dans mon enfance, on m’a montré beaucoup d’étoiles. Je les ai admirées, j’en ai rêvé : Socrate, Baudelaire, Einstein, Marie Curie, le général de Gaulle, Mère Teresa… Mais des étoiles noires, personne ne m’en a jamais parlé. Les murs des classes étaient blancs, les pages des livres d’histoire étaient blanches. J’ignorais tout de l’histoire de mes propres ancêtres. Seul l’esclavage était mentionné. L’histoire des Noirs, ainsi présentée, n’était qu’une vallée d’armes et de larmes.
Pouvez-vous me citer un scientifique noir ?
Un explorateur noir ?
Un philosophe noir ?
Un pharaon noir ?
Si vous ne le savez pas, quelle que soit la
couleur de votre peau, ce livre est pour vous.
Car la meilleure façon de lutter contre le racisme et l’intolérance, c’est d’enrichir nos connaissances et nos imaginaires.
Ces portraits de femmes et d’hommes sont le fruit de mes lectures et de mes entretiens avec des spécialistes et des historiens. De Lucy à Barack Obama, en passant par Ésope, Dona Béatrice, Pouchkine, Anne Zingha, Aimé Césaire, Martin Luther King et bien d’autres encore, ces étoiles m’ont permis d’éviter la victimisation, d’être capable de croire en l’Homme, et surtout d’avoir confiance en moi.
Lilian Thuram
Coéditeurs : Barzakh (Algérie), Edilis (Côte d’Ivoire), Éditions Ganndal (Guinée Conakry), Graines de Pensées (Togo), Jamana (Mali), Jeunes malgaches (Madagascar), Mémoire d’encrier (Haïti), Éditions Papyrus d’Afrique (Sénégal), Presses universitaires d’Afrique (Cameroun), Ruisseaux d’Afrique (Bénin), Sankofa & Gurli (Burkina Faso), Tarik (Maroc)
01/04/2014