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Couverture du livre Antiracistes

Antiracistes

Contre le racisme et l’antisémitisme, le livre de référence, par les meilleurs spécialistes

Le regain des idées d’extrême droite, la flambée des violences racistes et antisémites doivent être combattus avec une vigueur renouvelée, et sur la base de connaissances et d’analyses. Il était urgent de disposer d’un état des lieux permettant de réfléchir pour mieux agir. C’est chose faite avec Antiracistes.

Dans quelle mesure le racisme et l’antisémitisme sont-ils indissociables des mutations de nos sociétés occidentales ? Comment se sont-ils déployés et transformés dans l’histoire ? Comment les crises politiques et économiques, la fracture sociale et la fragmentation culturelle ou encore l’hypermédiatisation influencent-elles leur évolution ? Quel type d’actions peut-on entreprendre pour les combattre ?

Pourquoi racisme et antisémitisme ? L’antisémitisme est une variante, certes singulière, du racisme, et du point de vue sociologique, il appartient à cette famille. Mais du point de vue historique, l’épaisseur de la haine des Juifs a plus de deux millénaires, l’antisémitisme est exceptionnel, unique, et mérite d’être traité à part.

L’action face au racisme est au cœur des questionnements de ce livre. Le renforcement de l’antiracisme par la connaissance est indispensable à la construction d’une société bienveillante.

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Cher Aimé…

Le sixième titre de la collection « Cher… » pour le dixième anniversaire de la disparition d’Aimé Césaire

Aimé Césaire (1913-2008) : « Comme le mot nègre nous était jeté comme une injure, nous l’avons ramassé et en avons fait une parure ».

 

À sa mort, le 17 avril 2008, le pays lui fit des funérailles nationales en Martinique, au cimetière La Joyau à Fort-de-France « J’habite une blessure sacrée / j’habite des ancêtres imaginaires / j’habite un vouloir obscur / j’habite un long silence / j’habite une soif irrémédiable » (Moi, laminaire, 1982) peut-on lire sur sa pierre tombale. Et en 2011 une plaque à son nom est scellée dans la
crypte du Panthéon parmi les Grands Hommes.

 

 

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L’invention de la race. Des représentations scientifiques aux exhibitions populaires

Comment est né le concept de « race » ? Pourquoi est-il devenu si rapidement hiérarchique, distinguant les « races inférieures » des « races supérieures » ? Et comment ce concept a-t-il pu revêtir une telle importance, aussi bien au sein de la communauté scientifique qu’auprès du grand public, au cours du XIXe siècle et du début du XXe, jusqu’à être utilisé pour expliquer l’histoire et le devenir de l’humanité ? L’Invention de la race analyse la genèse des conceptions scientifiques de la « race », et montre que les nouvelles techniques de mesure et de représentation des corps racialisés opèrent une révolution visuelle majeure, inscrivant la différence humaine dans la biologie. Cet ouvrage avance qu’à partir d’une origine européenne l’idée de race s’est étendue – par les connexions transnationales de réseaux scientifiques et marchands – à tout l’Occident, mais aussi au Japon, à la Corée et à une partie de la Chine. Partout, elle suscite représentations et politiques raciales discriminatoires. L’ouvrage montre aussi que les théories sur les hiérarchies raciales ont influencé les spectacles ethniques (dont les zoos humains), les expositions internationales et coloniales, la photographie ou les collections ethnographiques qui ont largement contribué à forger une vision du monde fondée sur l’inégalité des races.

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Couverture du livre Zoos humains

Zoos humains et exhibitions coloniales. 150 ans d’invention de l’Autre

Les « zoos humains », symboles oubliés de l’histoire contemporaine, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions des « sauvages », aussi bien des « exotiques » que des « monstres », ont pourtant été, en Europe, aux États-Unis et au Japon, une étape majeure du passage progressif d’un racisme scientifique à un racisme populaire. Au carrefour du discours savant, des cultures de masse et de l’intérêt des puissances coloniales, ces exhibitions ont touché plus d’un milliard quatre cent millions de visiteurs depuis l’exhibition en Europe de la Vénus hottentote, au début du XIXe siècle. Ces exhibitions, peuplées d’êtres difformes et de personnes en provenance des espaces coloniaux d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie ou d’Asie, comme appartenant à un univers de l’anormalité, disparaîtront progressivement avec les années 1930, mais elles avaient fait alors leur œuvre : bâtir deux humanités. Fruit de plus de dix ans de recherches, synthèse et ouvrage de référence sur la question, rassemblant les meilleurs spécialistes internationaux, cette nouvelle édition de Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines (La Découverte, 2002) est entièrement refondue et largement complétée.

 

« La somme collective que publie La Découverte est de bout en bout passionnante. Parce qu’elle interroge, autour du zoo humain, figure enfouie de l’ère coloniale, l’arrogante affirmation de la supériorité d’un Occident blanc comme un discours racial en construction, complément transversal de l’élaboration des identités nationales. Sans négliger de faire le lien avec d’autres événements – ceux des fous et des déviants notamment ».

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Couverture du livre REINES D'AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

REINES D’AFRIQUE ET HÉROÏNES DE LA DIASPORA NOIRE

Aucune héroïne noire reconnue par l’histoire universelle. Sur ce constat, Sylvia Serbin s’est intéressée aux figures féminines ayant marqué l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, de l’Antiquité au début du XXe siècle. La reine Pokou (Côte d’Ivoire), la mulâtresse Solitude (Guadeloupe), Ranavalona III (Madagascar), Madame Tinubu (Nigeria), les Amazones du Dahomey, Harriet Tubman (États-Unis), la Vénus hottentote (Afrique du Sud) : au total vingt-deux portraits de femmes d’influence, résistantes, prophétesses, guerrières, victimes ou mères de héros, pour la plupart inconnues du grand public.

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Couverture du livre La France noire

La France noire

Trois siècles de présences des Afriques, des Caraïbes, de l’océan Indien & d’Océanie

 

Un beau livre

Ce beau livre, mêlant un récit historique sur plus de trois siècles et un corpus d’images exceptionnel (750 illustrations retenues sur plus de 40.000 documents identifiés) se veut une référence au carrefour de la culture, de l’histoire et des mémoires croisées. Une vingtaine de spécialistes ont croisé leur savoir et leur regard, ont puisé dans les archives, dans les récits collectifs et individuels pour proposer un récit au carrefour de l’histoire politique, de l’histoire culturelle et littéraire, de l’histoire militaire et des différents flux migratoires, tout en traçant les lignes majeures de l’histoire du mouvement associatif, du théâtre, du cinéma, des enjeux liés à la colonisation et à l’esclavage, sans oublier les problématiques les plus contemporaines autour de la « question noire »

Une anthologie

C’est une iconographie exceptionnelle qui est proposée ici (photographies, gravures, presse, peintures, photogrammes…) — dont la plupart des documents sont inédits, issus de plus de cent cinquante fonds d’archives — et qui est présentée au regard de citations d’époque ou des grandes étapes de cette histoire. Cet ouvrage collectif retrace tout au long de huit chapitres l’histoire des populations d’origine afro-antillaise en France du XVIIe siècle à aujourd’hui, s’imposant comme un événement éditorial sans précédent. Les grandes dates structurent les coupures historiques et les chapitres : 1685 et le Code noir, 1793 et la première abolition de l’esclavage, 1848 et la IIe République, 1889 et l’exposition universelle, 1914 et la Grande Guerre, 1925 et l’affirmation des cultures noires et l’arrivée de la Revue nègre, 1940 et la Seconde Guerre mondiale, 1946 et la départementa lisation, 1956 et le congrès de Présence Africaine à la veille des indépendances, 1974 et le basculement dans le récit migratoire, 1998 où se croisent la marche et la victoire en Coupe du monde ; 2010-2011 au carrefour des commémorations des indépendances africaines et de l’année des outre-mer. Plus de trois siècles d’histoires au coeur de l’histoire de France, de l’histoire des Amériques et de l’histoire des Afriques. Cette anthologie raconte l’histoire (oubliée) des Noirs de France, en montre les traces et les images (nombreuses) et en souligne toutes les contradictions du temps des « sauvages » à celui de la citoyenneté. Etre « Noir » en France, quel que soit le pays, la colonie ou le département d’où l’on vient, c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de rêves et d’échecs, mais c’est aussi s’inscrire aujourd’hui dans ces identités multiples qui sont parties intégrantes de la France du XXIe siècle.

Un travail collectif

Sous la direction de Pascal Blanchard (spécialiste de l’immigration des Suds, du « fait colonial » et des questions postcoloniales), en collaboration avec Sylvie Chalaye (spécialiste du théâtre, des imaginaires et des présences culturelles), Éric Deroo (spécialiste de l’histoire militaire et de l’histoire coloniale), Dominic Thomas (spécialiste des cultures et littératures francophones), Mahamet Timera (sociologue et spécialiste des immigrations d’Afrique subsaharienne). Avec le concours de nombreux historiens ou sociologues, politologues ou spécialistes de la littérature afro-française, et notamment Nicolas Bancel, Catherine Coquery-Vidrovitch, Dieudonné Gnammankou, Marcel Dorigny, François Durpaire, Romuald Fonkoua, Yvan Gastaut, Sandrine Lemaire, Achille Mbembe, Élikia M’Bokolo, Pap Ndiaye, Frédéric Pineau, Alain Ruscio, Daniel Soutif, Tyler Stovall, Françoise Vergès… Un travail collectif, où les regards se croisent, les débats sont présents et les récits s’inscrivent dans une histoire plus globale.

 

 

 

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Moi, Bougnoule de ma race

Moi, Bougnoule de ma race

« Je suis deux : semblable et opposé, recto verso. Fils d’Algérien en France, qu’on voudrait voir ailleurs, petit Français en Algérie, tantôt accueilli à bras ouverts pour profiter de ses largesses, tantôt recraché comme étranger, ou – pire encore – comme fils de harki. “Retourne chez toi !” résonne dans mes oreilles depuis toujours. Je ne demanderais pas mieux que de rentrer chez moi, là où j’aurais enfin ma place, mais où est-ce ? »

Né en 1960 à Paris, de mère française et de père algérien, confié à la DDASS à deux mois, Aïssa Al-Judhur raconte son enfance et sa vie teintée d’exclusion et de racisme, avec la maturité de celui qui a grandi dans l’adversité. Un récit empreint de philosophie et d’humour, aussi bouleversant que passionnant.

Texte téléchargeable ici :

http://jepubliemonlivre.chapitre.com/culture-societe/2749-moi-bougnoule-de-ma-race-chroniques-d-une-vie-en-gris-sous-titre–aissa-al-judhur-9791029006753.html

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Trop noire pour être française

Trop noire pour être française

« D’où tu viens ? » est sans doute la question que l’on pose le plus aux Noirs de France, celle qui arrive le plus spontanément dans la conversation. « D’où tu viens ? » demande l’ami d’ami à une soirée, la voisine de table à un repas, le collègue qui prétend faire connaissance, le parfait inconnu. Je suis sur une plage au Portugal. Une jeune Française me saute dessus. « Comme vos enfants sont beaux ! D’où venez-vous ? » J’ai envie de lui répondre : « Comme toi, de France ! »

À six ans, Isabelle découvre qu’elle est noire. Elle rêve d’incarner Marie dans la crèche vivante de son école, elle sera Balthazar, le roi mage venu d’Afrique. Pour cette petite fille élevée dans un quartier chic de Paris, c’est un choc. Le racisme au quotidien fait irruption dans sa vie.

De Paris à Abidjan, des bancs de l’école catholique aux coulisses de la télévision, Isabelle Boni-Claverie se raconte. Femme noire issue d’un milieu privilégié, elle doit pourtant se rendre à l’évidence : en France, la classe n’efface pas la race. Sa plume vive et acérée entremêle ce récit à celui du destin incroyable de son grand-père, Africain devenu magistrat de la République française dans les années 1930 et époux d’une jeune fille de Gaillac, première femme de sa ville à épouser un Noir.

Avec sensibilité, Isabelle Boni-Claverie nous amène à nous interroger sur notre rapport à l’altérité. Tour à tour drôle, sans concession, émouvante, elle finit sur une note optimiste en nous proposant de faire le pari d’une égalité réelle.

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La peau de l'autre

La peau de l’autre

 

Le Groupe de Recherches sur l’Eugénisme et le Racisme (GRER), composé d’universitaires français et anglophones, livre ici onze contributions à la question ethnique, qui couvrent les cinq continents, de l’Afrique du sud à l’Australie, de la Grande Bretagne aux États-Unis ou au Canada, de l’Inde à Trinidad et Tobago. « Tantôt historique, tantôt contemporain, ce volume a pour ambition de jeter des ponts entre les aires culturelles ».

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Codes noirs

Codes noirs : De l’esclavage aux abolitions

 

Esclavage ? Vous avez dit » esclavage « . L’esclavage est caractérisé par le droit de propriété qu’un homme peut avoir sur un autre. Cette » chose » n’est plus une personne juridique. Mais n’a-t-il pas disparu ? Hélas non. Si l’esclavage pratiqué dans les anciennes possessions coloniales l’est, il survit…

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Discours sur le colonialisme

Discours sur le colonialisme

 

Comme naguère Jean-Jacques Rousseau dénonçait le scandale d’une société fondée sur l’inégalité, avec la même clarté, et un bonheur d’écriture que seule peut inspirer la passion du juste, Aimé Césaire prend ses distance par rapport au monde occidental et le juge. Ce discours est un acte d’accusation et de libération. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, l’Humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d’horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n’est qu’une machine exploiteuse d’hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles. C’est la première fois qu’avec cette force est proclamée, face à l’Occident, la valeur des cultures nègres. Mais la violence de la pureté du cri sont à la mesure d’une grande exigence, ce texte chaud, à chaque instant, témoigne du souci des hommes, d’une authentique universalité humaine. Il s’inscrit dans la lignée de ces textes majeurs qui ne cessent de réveiller en chacun de nous la générosité de la lucidité révolutionnaires. Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours surla Négritude, qu’Aimé Césaire a prononcé à l’Université Internationale de Floride (Miami), en 1987.

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La République raciale

La République raciale

 

À la fin du XIXe siècle, des hommes de science, rassemblés autour dela Société et de l’Ecole d’anthropologie, ont élaboré une représentation de la différence humaine en termes raciaux et produit une vision inégalitaire du genre humain. Construite par des savants républicains convaincus et souvent militants, cette nouvelle science de l’homme a réussi à diffuser sa culture raciale au sein de la société française fin de siècle, comme l’atteste la présence de leurs thèses dans les revues de vulgarisation et les manuels scolaires. Les sciences humaines et sociales ont en partie intégré une représentation raciale de la nature humaine et le monde colonial a très largement partagé cette vision raciale et inégalitaire de l’altérité. Si jusqu’ici les études se sont focalisées sur des penseurs racistes de la droite extrême, elles ont négligé l’étude de la pensée raciale républicaine. C’est cette lacune que se propose de combler ce livre en montrant comment, des années 1860 aux années 1920, savants, hommes politiques, administrateurs coloniaux ont partagé une culture raciale commune.

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