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JOURNAL D’UN DEMANDEUR D’ASILE

Journal d’un demandeur d’asile

 

Ce journal relate avec précision les démarches, les interrogatoires, la vie de prisonnier dans un centre de rétention au contact de compagnons d’infortune, la libération « sans filet » de l’auteur. Il témoigne pour tous de l’envers du décor des sociétés d’opulence. Antoine Manson Vigou : originaire d’Afrique francophone, il est admis en littérature, mais opte pour des études en Génie-Civil. Suite à des problèmes dans son pays, il le quitte pour l’Europe. N’ayant pas obtenu le statut de réfugié, il a été incarcéré pendant onze mois et huit jours dans un centre de rétention puis remis en «liberté ». Il mène actuellement l’existence précaire d’un « sans-papiers ».

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Frantz Fanon Une vie

 

Traduit de l’anglais par Christophe Jaquet et Marc Saint-Upéry Plus on s’éloigne de sa mort, survenue le 6 décembre 1961, plus Frantz Fanon semble d’actualité. C’est ce que montre David Macey dans cet ouvrage qui s’est imposé comme la biographie de référence sur le penseur de l’émancipation, aux vies enchevêtrées : depuis la Martinique, d’où il s’engagea, jeune homme, dans les forces de la France libre pour libérer la métropole du joug nazi, jusqu’à son inhumation en Algérie, – son pays d’adoption, quelques mois seulement avant l’indépendance de ce pays.

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Oeuvres

 

Peau noire, masques blancs / L’an V de la révolution algérienne / Les damnés de la terre / Pour la révolution africaine
Introduction de Magali Bessone
Préface de Achille Mbembe

« Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de l’esprit, chaque fois qu’un homme a dit non à une tentative d’asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte. » Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs. Frantz Fanon, né à la Martinique en 1925, mort à Washington en 1961, psychiatre et militant anticolonialiste, a laissé une œuvre qui, un demi-siècle plus tard, conserve une étonnante actualité et connaît un rayonnement croissant, dans le monde entier. Médecin-chef à l’hôpital psychiatrique de Blida (Algérie) à partir de 1953, il est confronté aux effets de la situation de « déshumanisation systématisée » dont sont victimes les « indigènes ». Cela le conduit très vite à rejoindre le combat du Front de libération nationale qui a engagé en novembre 1954 la « guerre de libération » de l’Algérie. Deux ans plus tard, il démissionne de son poste et rejoint le FLN à Tunis, où il collabore au journal El Moudjahid, avant d’être emporté, le 6 décembre 1961, par une leucémie à l’âge de trente-six ans.

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La couleur dans la peau : ce que voit l’inconscient

 

Toutes les peaux ont une couleur, qu’elle soit dite noire, blanche, rousse, jaune, café au lait… Mais si l’on a désormais conscience que ces couleurs ont pu être associées dans l’histoire à des préjugés racistes, on sait moins qu’elles suscitent des projections et des fantasmes purement individuels.

Après avoir étudié la situation aux Antilles, où des colorations plus ou moins claires et foncées peuvent se répartir de toutes les façons possibles au sein d’une même famille, Sabine Belliard montre, dans cet essai passionnant, comment notre psychisme se saisit de la couleur de la peau pour s’exprimer. Que la peau, associée à des éprouvés tactiles et sexuels, puisse avoir des teintes différentes ne saurait en effet échapper à l’inconscient pulsionnel.

Ainsi se déplacent sur elle des problématiques liées au roman familial ou à la scène primitive, aux fantasmes incestueux, à la sexualité… Dans certains cas, la manière dont est vécue la différence de couleur de la peau agit même fortement sur la qualité de l’échange visuel et sur la possibilité qu’une rencontre psychique ait lieu entre deux personnes.

En explorant toutes ces dimensions tactiles, visuelles et psychiques, ce livre essentiel permet de réfléchir autrement à la façon dont se nouent les rapports humains.

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Adolescents homosexuels : Des préjugés à l’acceptation

 

J’enseigne l’histoire et la géographie dans un collège secondaire à des adolescents. Il y a peu de temps, une élève m’a raconté que son père l’avait mise à la rue parce qu’elle était lesbienne. Cette fille avait pensé au suicide. Sa détresse m’a bouleversée.
Selon des études scientifiques, un tiers des tentatives de suicide, voire des suicides chez les jeunes, serait lié au questionnement sur leur orientation sexuelle. Ce risque diminue sensiblement quand ces adolescents se sentent intégrés à l’école et soutenus par leur famille, car ils peuvent alors développer une meilleure estime d’eux-mêmes. Les enseignants et les parents jouent donc un rôle essentiel auprès de ces adolescents.

Que se passe-t-il dans l’esprit d’un père ou d’une mère qui apprend que son enfant est homosexuel ? Pourquoi les parents ont-ils tant de mal à vivre cet événement ? Existe-t-il un chemin vers l’acceptation et l’intégration ?

Quel rôle les enseignants et les professionnels de l’éducation peuvent-ils jouer pour aider ces enfants ? Comment les enseignants peuvent-ils agir sans s’immiscer dans la vie privée des familles ?

En tant que pédagogue, il me fallait trouver des réponses à ces questions. Je suis donc partie à la rencontre de ces parents, de ces professionnels et de ces jeunes pour recueillir leurs témoignages. C’est ainsi que j’ai troqué ma craie contre ma plume pour écrire ce livre, afin d’aider les parents dans leur cheminement vers l’acceptation, de sensibiliser les enseignants aux difficultés que les élèves homosexuels rencontrent à l’école, d’apporter du soutien aux jeunes en questionnement, pour tenter d’éviter des drames qui peuvent conduire des enfants à se suicider.

Avec la participation de Marina Castaneda, auteur du best-seller Comprendre l’homosexualité.

Élisabeth Thorens-Gaud enseigne l’histoire et la géographie dans un collège. Après des études de lettres à l’Université de Genève, elle a vécu à Boston pour étudier le management à Harvard. Parallèlement à son métier d’enseignante, elle a toujours exercé une activité dans la communication. Elle a rassemblé ses compétences de pédagogue et de rédactrice pour faire entendre la voix des jeunes homosexuels et, avec des professionnels de la santé et des enseignants, a fondé l’association mosaic-info pour informer le public sur des sujets de société sensibles liés à toute forme de discrimination, y compris l’homophobie.
www.mosaic-info.ch

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Les mots indispensables pour parler du racisme

 

Le racisme concerne tout le monde : chacun de nous peut y être confronté à un moment ou à un autre, comme témoin, victime ou acteur. Les stéréotypes et les préjugés sont si ancrés dans la société qu’ils nous influencent tous, souvent à notre insu. Parler du racisme, c’est tenter de le comprendre pour mieux le combattre, tel est l’objectif d’Alexandre Messager, dans Les mots indispensables pour parler du racisme, publié le 7 mars chez Syros.

Abécédaire thématique, livre ludique, outil pédagogique, document d’actualité… ce nouvel ouvrage regroupe 60 mots, de A à Z, et décrypte tous les aspects du racisme, passés et présents : de « Abolition de l’esclavage » à « Zoos humains », en passant par « Blagues », « Haine », « Métissage », « QI », « Sport »…. Véritable remue-méninges, il propose les mots les plus incontournables et d’autres plus inattendus. Chaque entrée est accompagnée d’une riche bibliographie et filmographie pour inviter le lecteur à poursuivre sa réflexion.

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Dictionnaire historique et critique du racisme

 

Ce dictionnaire fournit les éclairages historiques et conceptuels sur tous les débats et controverses autour des attitudes et des comportements qui structurent l’espace du racisme – des modes de stigmatisation ordinaires jusqu’aux massacres de masse organisés. D’où le choix de prendre en compte autant ses frontières (intolérance, ethnocentrisme, xénophobie) que ses noyaux durs (différentialisme, déshumanisation, hantise du métissage), ainsi que ses diverses expressions idéologiques et ses modes de rationalisation, notamment dans l’histoire des négrophobies et des judéophobies. L’approche comparative (exclusion, couleur, nettoyage ethnique), l’analyse d’interactions sociales (discriminations, ségrégations, violences), l’étude de la formation d’attitudes racialisées (anti-Noirs, anti-Juifs, anti-Blancs, anti-immigrés), jusqu’à la discussion des théories du complot, du multiculturalisme, du nationalisme, de l’ethnisme ou du populisme, dessinent le cadre de cette réflexion.

Ouvrage sur les formes multiples de l’hétérophobie, ce dictionnaire est une réponse raisonnée et critique aux angoisses et inquiétudes que suscitent la mondialisation et la mixophobie qui l’accompagne. Il permet ainsi de comprendre ce que le « nouveau racisme », ce racisme sans races ni assertion d’inéga-lité, peut signifier.

Il comprend 540 articles rédigés par 250 spécialistes pour lutter contre les racismes en connaissance de cause et avec la lucidité requise.

Pierre-André Taguieff – Directeur de recherche au CNRS (CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po, Paris). Il a notamment publié, aux Puf, La Nouvelle Propagande antijuive.

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« Comment parler du racisme aux enfants ? » : La première collection de livres pour enfants … destinée aux adultes

 

 

C’est quoi une race ? Les esclaves ne se sont pas révoltés ? C’est un problème de porter un voile ? Tous les pays ont créés des déclarations pour l’égalité des hommes ?

Parler du racisme aux enfants, c’est rappeler de douloureux moments de l’histoire comme l’esclavage, le colonialisme, l’antisémitisme ou l’apartheid. Pourtant, aborder un tel sujet avec eux est essentiel si nous voulons déconstruire les préjugés qui sont à l’origine du racisme.
Cet ouvrage propose ainsi d’aborder des thèmes aussi variés que les stéréotypes et les préjugés, le racisme et la religion, le métissage ou encore le colonialisme. Afin de bien comprendre les réalités d’aujourd’hui, l’auteure revient de manière claire sur l’histoire complexe du racisme, ce qui permettra aux parents d’approfondir leurs connaissances tout en acquérant des clés pour entamer un dialogue avec les plus jeunes. Dans une seconde partie, 15 fiches développent le sujet sous forme de conversation avec l’enfant afin de pouvoir réagir à ses questions.

Comme le dit Lilian Thuram, auteur de la préface de ce livre, « pour supprimer le racisme, il faut d’abord le comprendre ».

Rokhaya Diallo est éditorialiste et essayiste. Chroniqueuse dans « La matinale » de Canal +, elle est polémiste sur RTL, anime et coréalise le magazine « Égaux mais pas trop » sur LCP-AN/La Chaine Parlementaire. Elle a reçu en 2012 le prix de la Lutte contre le Racisme et les Discriminations. Auteure de Racisme : mode d’emploi (Larousse), elle est co-auteure de La France Une et Multiculturelle (Fayard) sous la direction d’Edgar Morin et Patrick Singaïny.
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Einstein l’antiraciste

 

Près de cinquante ans après sa mort, Albert Einstein demeure l’un des plus grands savants du monde mais certains aspects de sa vie restent méconnus, en particulier son combat contre le racisme d’Etat.

À partir d’archives inédites, Fred Jerome et Rodger Taylor apportent de nombreuses révélations sur Einstein et sa lutte aux côtés des Noirs américains dans les ghettos de Harlem. Des témoignages exclusifs évoquent ses actions militantes. On y découvre comment Einstein a combattu les théories racistes ainsi que les discriminations dans l’enseignement scolaire et universitaire.

Son amitié avec le célèbre musicien noir américain Paul Robeson ainsi que le grand intellectuel panafricain W E B Du Bois, fondateur du NAACP (National Association for Advancement of Coloured People) aux Etats-Unis, est demeurée largement ignorée.

Elle a pourtant été décisive au moment où la justice américaine a décidé de condamner injustement W.E.B Du Bois pour intelligence avec les Soviétiques. L’intervention d’Albert Einstein a semé la panique chez les juges américains et sauvé W.E.B Du Bois de l’arbitraire racial.

Cet ouvrage, qui a reçu le prix des droits de l’Homme du Centre Gustavus Myer, explique pourquoi historiens et scientifiques s’attèlent à dissimuler, depuis plus d’un demi-siècle, les engagements politiques et humanitaires du grand scientifique. Un document inédit publié pour la première fois en Europe !

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ADDI BA, résistant des Vosges

 

Addi Bâ était sur le point de fêter ses 27 ans quand les soldats d’Hitler le firent sortir de sa cellule de la prison de la Vierge, à Épinal, pour le conduire au poteau d’exécution. Le 3 décembre 1943, devant la cour de justice de la Feldkommandantur d’Épinal, celui que les Allemands appelaient le « Terroriste nègre » venait d’être condamné à mort pour actes de franc-tireur.

Ainsi s’acheva la longue épopée de ce jeune Peul du Fouta Djalon, engagé volontaire dans l’armée française et chef du premier maquis des Vosges créé au printemps 1943.

À la fin des années 80, un premier travail sur Addi Bâ fut initié par un ancien officier de l’infanterie coloniale. Depuis 2003, Etienne Guillermond a repris l’enquête à travers les archives de la région et a sillonné les Vosges pour recueillir les témoignages de femmes et d’hommes qui avaient connu le tirailleur-résistant, devenu une véritable légende locale.

Il nous livre l’incroyable récit de l’itinéraire de ce jeune Guinéen, depuis son pays d’origine jusqu’à son engagement et son action dans la résistance française. Un document bouleversant qui retrace le combat héroïque d’Addi Bâ contre l’occupant nazi au service de son pays d’adoption, la France.

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L’armée indigène : la défaite de Napoléon en Haïti

 

Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, en 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture. Pourtant, cette bataille aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage.

Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Le Glaunec décrit la violence ­inouïe de cette guerre entre maîtres et anciens esclaves, entre les forces des généraux Leclerc et Rochambeau et l’armée, dite « indigène », de Jean-Jacques Dessalines. Il interroge le sens de son occultation par l’historiographie française, mais aussi le rapport trouble que l’élite du pouvoir haïtienne entretient avec sa ­mémoire, symbole d’émancipation parfois encombrant pour qui désire maintenir les populations asservies.

Jean-Pierre Le Glaunec est ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay/St. Cloud. Agrégé d’anglais, docteur en études américaines, il est actuellement professeur à l’Université de Sherbrooke, où il enseigne l’histoire des États-Unis, d’Haïti et des Amériques noires.

 

 

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La France Arabo-orientale

 

Treize siècles de présences du Maghreb, de la Turquie, d’Égypte, du Moyen-Orient et du Proche-Orient

Sous la direction de Pascal Blanchard, Naïma Yahi,Yvan Gastaut et Nicolas Bancel
Préface de Benjamin Stora
Postface de Mouss Amokrane, Salah Amokrane et Tayeb Cherfi (Zebda et Tactikollectif)

Depuis le VIIe siècle et les conquêtes arabes, l’histoire de la France arabo-orientale traverse treize siècles, avec les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone. Elles ont contribué à bâtir l’histoire politique, culturelle, militaire, religieuse, artistique et économique de ce pays, de l’empire carolingien à la République. Sur le modèle du grand succès qu’a été La France noire, un livre d’histoire unique, à l’iconographie exceptionnelle.

L’histoire de la France arabo-orientale commence dès le VIIe siècle, au moment des conquêtes arabes, et traverse treize siècles d’histoire de France, avec les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone. Ces présences ont contribué à bâtir l’histoire politique, culturelle, militaire, religieuse, artistique et économique de ce pays, de l’empire carolingien de Charlemagne à la République actuelle.

Cette anthologie en raconte pas à pas le récit (oublié), en montre les images (inédites) et en souligne toutes les contradictions, du temps des « Sarrasins » à celui de la citoyenneté. Être « arabo-oriental » en France, quel que soit le pays, l’empire, la culture, la colonie ou le département d’où l’on vient ou la religion qui est la sienne (chrétien, musulman ou juif), c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de violences, de rêves et d’échecs. Mais c’est aussi s’inscrire dans ces identités multiples qui sont partie intégrante de la France du XXIe siècle.

La France arabo-orientale est un livre unique au regard de l’incroyable iconographie qu’il propose, des enjeux qu’il porte et de l’histoire qu’il rend désormais accessible.

Pascal Blanchard est historien, chercheur associé au Laboratoire Communication et Politique (CNRS), spécialiste du « fait colonial » et des immigrations.

Naïma Yahi est historienne, chercheure associée à l’URMIS, spécialiste de l’histoire culturelle des Maghrébins en France et directrice de l’association Pangée Network.

Yvan Gastaut est historien, maître de conférences a` l’université de Nice Sophia Antipolis, chercheur au laboratoire URMIS (Unité de recherche Migrations et Société), spécialiste de l’histoire de l’immigration, des relations interculturelles dans l’espace méditerranéen et de l’histoire du sport.

Nicolas Bancel est historien, professeur à l’université de Lausanne (détaché de l’université de Strasbourg), spécialiste de l’histoire coloniale et postcoloniale française, de l’histoire du sport et des mouvements de jeunesse.

Les auteurs : Rabah Aïssaoui, Elkbir Atouf, Léla Bencharif, Rachid Benzine, Fatima Besnaci-Lancou, Gilles Boëtsch, Saïd Bouamama, Hassan Boubakri, Ahmed Boubeker, François Clément, Peggy Derder, Éric Deroo, Pierre Fournié, Julien Gaertner, Piero-D. Galloro, Bernard Heyberger, Florence Jaillet, Raymond Kévorkian, Smaïn Laacher, San-drine Lemaire, Jean-Yves Le Naour, Gilles Manceron, Abdallah Naaman, Christine Peltre, Belkacem Recham, Véronique Rieffel, Alain Ruscio, Ralph Schor, Stéphane de Tapia, John Tolan.

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À bord du négrier : une histoire atlantique de la traite

 

La traite atlantique abordée à travers l’histoire effrayante des navires négriers

Pendant les quatre cents ans que dura la traite négrière, du XVe au XIXe siècle, plus de quatorze millions de prisonniers africains réduits en esclavage traversèrent l’Atlantique pour devenir une main-d’œuvre de masse, précieuse et gratuite.

Illustre représentant de l’Histoire atlantique et spécialiste de la piraterie, Marcus Rediker propose ici de faire le récit de cette effroyable tragédie depuis un poste d’observation inédit et nous entraîne à sa suite à bord des navires négriers qui assuraient alors la traversée de l’Atlantique – le « Passage du milieu ».

Avec passion et brio, l’historien rappelle la vie à bord de ces monstrueux « donjons flottants » et ces voyages terrifiants au cours desquels périrent deux millions de personnes. Il raconte les conditions de vie morbides des esclaves, confrontés à la faim, à la maladie et à leur futur destin, la violence extrême des châtiments et des supplices, la mort omniprésente. Mais il rappelle aussi la peur des équipages enfermés à bord de ces poudrières, les rapports hiérarchiques extrêmement durs, les relations entre marins et prisonniers. Enfin, il accorde une large part aux conflits et modes de coopération entre esclaves, issus de diverses ethnies, mais capables de s’organiser pour mener des révoltes à l’issue souvent sanglante.

Auteur :

Marcus Rediker, né en 1951, est un historien américain, actuellement professeur d’histoire atlantique à l’Université de Pittsburgh. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les aspects sociaux de l’histoire maritime, parmi lesquels L’Hydre aux mille têtes. L’histoire cachée de l’Atlantique révolutionnaire (2002, en collaboration avec Peter Linebaugh). Trois prix ont couronné The Slave Ship en 2008 dont le George Washington Book Prize.

 

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La Composition des mondes

La Composition des mondes

Philippe Descola est l’anthropologue français aujourd’hui le plus étudié et le plus commenté dans le monde, au point d’apparaître comme le successeur légitime de Claude Lévi-Strauss. Il revient dans ces entretiens sur sa trajectoire intellectuelle, qui l’a mené des bancs de l’Ecole Normale Supérieure au Collège de France en passant par les forêts amazoniennes.

C’est pour lui l’occasion de revenir sur les discussions qui ont animé l’univers de l’anthropologie dans les années 1970 et 1980, où sont peu à peu apparus ses propres objets de recherche. Il décrit également son expérience du terrain, aux côtés des Indiens Jivaros de Haute-Amazonie, et les leçons qu’il en a tirées.

Il développe ensuite les enjeux principaux de sa pensée : l’héritage du structuralisme, mais surtout la genèse et l’ambition de son maître-livre Par-delà nature et culture (2005), grande synthèse comparant les façons dont les sociétés humaines dans leur ensemble ont conçu les relations entre humains et non humains ; et qui montre comment se composent tous ces mondes.

Il évoque enfin sa collaboration avec le Musée du Quai Branly, et s’engage sur des questions plus controversées, comme la question environnementale et le droit des sociétés indigènes.

Ces entretiens constituent la première introduction à l’œuvre de Philippe Descola.

Philippe Descola, né en 1949 est titulaire de la chaire d’anthropologie de la nature au Collège de France. Il a, entre autres, publié : La Nature domestique : symbolisme et praxis dans l’écologie des Achuar (1986) ; Les Lances du crépuscule (1993) ; Par-delà nature et culture (2005) ; La Fabrique des images (2010).

Pierre Charbonnier, né en 1983, ancien élève de l’ENS de Lyon, est philosophe et spécialiste des questions liées à l’environnement.

 

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Être esclave : Afrique-Amériques, XVe-XIXe siècle

 

Synthèse des apports de l’historiographie internationale sur l’esclavage en Afrique et aux Amériques, ce livre rappelle que les principaux acteurs en furent les esclaves eux-mêmes, en restituant leur histoire grâce à de nombreux récits de vie écrits ou recueillis. En rendant compte de l’intensité des échanges noués entre l’Afrique et les Amériques, il dépasse une vision européocentrique encore dominante dans l’historiographie française.

En Afrique, aux Antilles et sur le continent américain, les esclaves ont été des acteurs majeurs et pourtant largement mésestimés de l’histoire de l’esclavage. À rebours de l’historiographie dominante, ce livre, qui repose notamment sur les nombreux récits de vie qu’ils ont écrits ou transmis, s’attache ainsi à montrer qu’ils ont contribué à l’évolution culturelle et sociale des côtes et de l’arrière-pays africains, à la création de nouvelles sociétés métissées aux Amériques, ou à l’invention de formes de résistance dont la révolution haïtienne marqua le sommet.

Il décrit également des épisodes peu connus : le développement, après la « découverte » du Brésil en 1500, de la traite « en droiture » dans l’Atlantique Sud, phénomène qui concerna presque la moitié des esclaves déportés ; ou encore la généralisation de l’esclavage interne précolonial dans les sociétés africaines au xixe siècle, alors même que, paradoxalement, le processus des abolitions l’emportait dans les Amériques.

En restituant l’intensité des échanges noués entre l’Afrique et les Amériques, notamment du point de vue des esclaves, et sans négliger le rôle qu’y ont tenu les Européens, Être esclave offre une synthèse particulièrement efficace des apports les plus récents de l’historiographie internationale sur l’esclavage.

Auteurs :

Catherine Coquery-Vidrovitch, ancienne élève de l’École normale supérieure et agrégée de l’université, est professeure émérite, spécialiste d’histoire africaine, et l’auteure de nombreux ouvrages, dont, à La Découverte, Petite histoire de l’Afrique (2011) et, en poche, Les Africaines (2013).

Éric Mesnard enseigne l’histoire et la géographie à l’université Paris-Est Créteil (ESPE de l’académie de Créteil). Il travaille depuis de nombreuses années sur l’histoire des Antilles et de l’esclavage colonial et est l’auteur de plusieurs articles et livres sur la question.

 

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