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Maudits Mots : la fabrique des insultes racistes

 

Bamboula, bougnoule, niakoué, schleu, youpin…

Maudits mots ou l’inventaire raisonné des mots irraisonnables, les insultes racistes. Des plus insignifiantes aux plus outrageantes. Citations à l’appui, puisées dans les textes anciens ou contemporains, elles sont toujours révélatrices de l’esprit du temps. Comment ces désignations injurieuses ont-elles été fabriquées, pour quelles raisons, dans quelles circonstances historiques ont-elles été imaginées ? On le verra, si, en la matière, l’imagination ne fait défaut à personne, les motivations, elles, sont essentielles. On observe depuis peu une « libération de la parole raciste », Maudits mots met en perspective cette logorrhée malsaine.

MARIE TREPS, linguiste et sémiologue, a participé à l’élaboration du Trésor de la Langue française , dictionnaire publié par le CNRS. Ses recherches se sont ensuite orientées vers les études tziganes. Elle a publié une douzaine d’ouvrages consacrés à la langue française, notamment : Les Mots voyageurs, Petite histoire des mots venus d’ailleurs, Seuil, 2003 Les Mots migrateurs, Les tribulations du français en Europe,Seuil, 2009 Les Mots-caresses, Petit inventaire affectueux, CNRS Éditions, 2011
Ses livres donnent lieu à de nombreux débats et conférences à travers le monde.

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Service de presse :

manon.kauffmann@tohubohu.paris – 6, rue Laplace – 75005 Paris – 01 77 13 07 90 – www.tohubohu.paris

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L’antisémitisme expliqué aux jeunes

 

Pour y voir clair, comprendre les racines de l’antisémitisme, réfléchir à son actualité, en France et ailleurs, voici un petit guide indispensable. 

Pourquoi les Juifs sont-ils l’objet d’une haine particulière ?  Quand l’antisémitisme est-il apparu ? Est-ce une forme du racisme ? Qui sont les « Sages de Sion » ? Ont-ils existé et comploté ? Pourquoi Hitler détestait-il les Juifs ? Comment l’antisémitisme a-t-il pu renaître après le génocide des Juifs ? Nier le génocide, est-ce être antisémite ? Les Juifs ont-ils le monopole historique de la souffrance ? Existe-t-il un business de la Shoah? Pourquoi une partie des jeunes issus de l’immigration sont-ils séduits par des discours antisémites ? A-t-on le droit de critiquer Israël ? L’antisionisme ou le soutien à la Palestine, est-ce de l’antisémitisme ?

Ce petit livre n’hésite pas à poser les questions les plus dérangeantes. Il démonte avec clarté et tranquillité les idées fausses, les pièges et les théories du complot.

Sociologue de renommée internationale, Michel Wieviorka est directeur d’études à l’EHESS et administrateur de la Fondation Maison des sciences de l’homme. Il a publié de nombreux ouvrages sur le racisme et l’antisémitisme.

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Atlas des inégalités – Les Français face à la crise

 

Classes supérieures des centres villes contre relégation des classes populaires aux lointaines périphéries, inégalités de richesse, de revenus, d’éducation, inégalités entre hommes et femmes, jeunes et vieux, etc. Cet atlas dresse le portrait actualisé des écarts qui se creusent et qui divisent les Français, de leur traduction aussi dans le vote.

Mais sa grande originalité est surtout de superposer les inégalités et d’en expliquer les raisons profondes : comment se fait-il que les femmes, les jeunes et les chômeurs s’en sortent mieux dans l’Ouest breton que dans le Nord-est de la France ?
Quelles sont les raisons culturelles qui opposent cette France de tradition ouvrière déchristianisée qui va mal et dont le vote s’est tourné de la gauche vers le Front National, et celle qui résiste mieux à la crise, de tradition catholique et laïcisée, qui votait à droite et se tourne aujourd’hui vers le PS ? Ce nouveau portrait révèle les amortisseurs de la crise, les ressorts et les résistances à l’inégalité ; cette plongée dans les moeurs françaises détricote les idées reçues pour montrer que, en fin de compte, « la France ne va pas si mal. »
Hervé Le Bras a créé une cartographie inédite, sur la base des données de l’Insee, non seulement les plus récentes mais aussi en remontant à des statistiques anciennes pour montrer la profondeur historique des phénomènes.

Hervé Le Bras, à la fois démographe, mathématicien et historien, directeur d’étude à l’INED, exerce des activités de chercheur et d’enseignant auprès de nombreuses institutions (EHESS, ENA…). Lauréat de nombreux prix, Chevalier de la légion d’honneur, personnalité engagée (statistiques ethniques récemment), il est sollicité comme expert par de très nombreuses organisations, notamment sur l’immigration et l’aménagement du territoire. Parmi ses fréquentes interventions publiques, il est connu du public pour sa cartographie du vote au lendemain des élections (Le Monde, Libération). Il est l’auteur de très nombreux ouvrages, l’Atlas des inégalités est son
premier atlas.

 

Disponible également en numérique.

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La délinquance des jeunes

 

Une radiographie » de la jeunesse française d’aujourd’hui, sous l’angle de ses pratiques délictueuses et des réponses apportées par les pouvoirs publics (répression, prévention) depuis les dernières décennies.

Les comportements de la jeunesse accompagnent les évolutions technologiques et sociétales, mais les différents types de délinquance identifiés par la recherche témoignent davantage de la permanence que de la nouveauté des problèmes.

Loin des clichés fréquents en la matière, cet ouvrage propose un bilan des connaissances à la fois historique, sociologique et juridique. Les auteurs font le point sur l’histoire des phénomènes de délinquance, leur mesure statistique, les différences entre garçons et filles ainsi que sur le phénomène des bandes. En outre, ils expliquent les nombreuses réformes de la justice et, plus largement, de la prise en charge pénale des jeunes délinquants survenues depuis la fameuse ordonnance du 2 février 1945.

 

Laurent Mucchielli est directeur de recherches au CNRS, Laboratoire méditerranéen de sociologie (Lames, UMR 7305, Aix-Marseille Université).

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Libres et sans fers

 

Grâce à des interrogatoires et des dépositions d’esclaves qui n’avaient jamais été exploités jusqu’à présent, des historiens ont pu reconstituer le quotidien de ces hommes, femmes et enfants en Martinique, à La Réunion et en Guadeloupe au XIXe siècle. La majorité d’entre eux travaillaient dans les champs ou les plantations.

Ces témoignages, souvent très émouvants, permettent de revoir l’image trop caricaturale d’un esclave rebelle obsédé par l’idée de détruire la société coloniale ou celle, au contraire, d’un être aliéné. En revanche, si certains « bons » maîtres étaient attachés à leurs esclaves, les systèmes de châtiments rudes comme le fouet ou le bâillon et autres sévices existaient bien et alimentaient la peur, la mort étant encore l’une des conséquences de ces traitements.

Ces fragments de vie nous éclairent sur les conditions de vie, de travail de ces esclaves, les liens noués entre eux (la violence étant un aspect moins connu) ou avec leurs maîtres et commandeurs, leur mode de culture et les moments privilégiés où ils pouvaient échapper aux impératifs de leur statut. L’État restant vigilant avec des lois visant à contrôler les colons et à éviter qu’ils n’aient un pouvoir absolu sur cette main-d’oeuvre encore assimilée ponctuellement à leur propriété.

Frédéric Régent est maître de conférences en histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a travaillé, pour ce projet, avec Gilda Gonfier, directrice de la médiathèque du Gosier (Guadeloupe) et Bruno Maillard, chercheur rattaché au CRESOI (Université de la Réunion).

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Pari(s) d’amies

 

La première bande dessinée de Rokhaya Diallo, féministe engagée qui lutte activement contre le racisme. Pari(s) d’amies est un récit qui lui ressemble : une bande de copines trentenaires et parisiennes. Elles font le pari de réussir leurs vies.

Cinq jeunes Parisiennes d’origines diverses jonglent avec leur vie sentimentale et familiale. Et malgré leurs différences, elles sont les meilleures amies du monde. Elles sont bien décidées à vivre avec leurs temps, en accord avec la société et sans renier leurs cultures. Rokhaya Diallo a écrit un récit qui lui ressemble, dans le Paris des minorités. Un quintet détonnant et motivé !

Rokhaya Diallo

Elle est journaliste, auteure, réalisatrice et militante dans des associations anti-racistes et anti-sexistes. Après 8 ans dans la production de programmes TV jeunesse, elle devient journaliste pour CANAL +, I-Télé, RTL et Le Mouv’. Elle est auteure et co-auteure de plusieurs essais et réalise des documentaires d’actualité pour les chaînes FRANCE Ô, LCP et France 3. En 2012, Rokhaya Diallo reçoit le Prix de La Lutte contre le Racisme et les Discriminations. Intervenant régulièrement dans des conférences nationales ou internationales, elle apparaît souvent dans les classements des personnalités les plus influentes de son milieu et de sa génération en France et dans le monde.

Kimy Consign

Puisque dessinatrice était un métier rarement conseillé par les fiches d’orientation, elle étudie l’architecture, d’abord à Marseille puis à Paris. Parallèlement, elle illustre divers ouvrages et bandes dessinées mais dessine aussi pour son blog qu’elle a créé en 2010.

 

A savoir

Rokhaya Diallo est militante et féministe, auteure d’essais sur le racisme : Comment parler du racisme aux enfants, À nous la France et Racisme mode d’emploi.

Kimy Consign, dont c’est la première BD, a collaboré aux Autres gens, elle illustre des albums et romans jeunesse notamment Collège art chez Père Castor.

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Jeunesses françaises

 

Ancien prof de lycée du « 9-3 », Fabien Truong a accompagné sur dix ans – des émeutes de 2005 à la tragédie Charlie Hebdo – une vingtaine d’anciens élèves après leur bac. Tour à tour prof, enquêteur, témoin et confident, il dresse ici le portrait tout en finesse de la jeunesse des banlieues populaires. Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique et du catastrophisme de la « désintégration sociale », ce livre montre comment s’opère au quotidien sa dilution dans la société française.

 

Loin des clichés médiatiques, du fatalisme politique ambiant et des prophéties catastrophistes de la « désintégration sociale », ce livre observe la dilution quotidienne de cette jeunesse dans la société française. De la fac aux grandes écoles, en passant par les cycles plus courts, ces jeunes incarnent la face cachée d’une passion nationale : sortir de sa condition par l’école. Confrontés au stigmate des origines, à l’impératif de rentabilité assigné aux études longues et à la précarité massive, ils mènent un combat ordinaire pour gagner l’estime de soi et apprendre à naviguer entre les multiples frontières du monde social.

En offrant une véritable plongée dans l’intimité de ces jeunes étudiants en quête d’échappée, ce livre peut se lire aussi comme un récit initiatique, déroulant dans le temps long leurs rêves d’ascension sociale, leurs questionnements identitaires, les peines et les joies de l’apprentissage intellectuel, leur rapport à la religion ou leurs histoires d’amour. Car, dans ces territoires de la République, rien n’est jamais gagné ni perdu d’avance.

Fabien Truong est professeur agrégé au département de sociologie de l’université Paris-8. Il est l’auteur de Des capuches et des hommes. Trajectoires de « jeunes de banlieue » (Buchet-Chastel, 2013), lauréat du prix de l’Ecrit social 2014.

 

Contact presse : Pascale Iltis : 01 44 08 84 21 / p.iltis@editionsladecouverte.com

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Le grand repli

 

Ce livre est d’abord un livre de colère, une réaction à un processus qui mène la France  au bord de l’abîme, sur fond d’angoisses identitaires et déclinistes : le grand repli.  Les auteurs de cet essai livrent ici une réflexion libre, tranchée, où les analyses se croisent et s’opposent même parfois,  pour prendre la mesure d’un moment qui menace nos fondements démocratiques.

Comment en est-on arrivé là ? À cette fragmentation de la société, à ces tensions intercommunautaires, au ressac effrayant de l’antisémitisme, du rejet de l’islam et de la haine de soi ? Comment en est-on arrivé à une logique de repli généralisée ? Comment la France a-t-elle pu céder en quelques années à la hantise d’un ennemi intérieur et au rejet de l’immigration ? Comment expliquer les blocages de la mémoire collective sur la colonisation ou l’esclavage ? Certes, nous ne sommes plus au « bon temps des colonies », mais certains ont la nostalgie de cet « ordre impérial », revendiqué comme l’idéal d’une « France blanche ». Et le mythe du « grand remplacement » va de pair désormais avec le fantasme du « grand départ » des immigrés issus des pays non européens et de leurs enfants. Nous en sommes là ! Il est grand temps de réagir.

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Insoumis

 

En racontant le destin de huit figures emblématiques, huit insoumis, Tzvetan Todorov nous propose une passionnante réflexion sur les enjeux politiques de notre temps.

Ils ont vécu à des époques différentes, fait face à des ennemis qui ne sont pas de même nature – et leurs réponses ne sont pas univoques. Tous, pourtant, ont renoncé au confort d’une vie tranquille au nom d’un amour intransigeant : celui des êtres humains, celui de la vérité. Ils ont refusé de se soumettre : à l’agresseur venu du dehors, à leurs démons intérieurs aussi. Tous ont – parfois dès l’origine, parfois après une « conversion » religieuse ou laïque répudié l’usage de la violence dans leurs luttes.

Si ce livre d’histoires n’est pas seulement un livre d’histoire, c’est que chacun des « insoumis » dont Todorov retrace le destin a pour nous des résonances profondes, bien au-delà des circonstances que l’auteur relate et qui dépassent le caractère héroïque, voire tragique, de certains des personnages.

Soixante-dix ans après sa déportation et sa disparition à Auschwitz, la voix de la jeune Etty Hillesum nous émeut et nous inspire par sa volonté de partager le lot commun plutôt que de se sauver, elle, et d’affirmer la beauté du monde en toutes circonstances.

C’est par sa religion du vrai et du juste – et aussi par son inaltérable sens de l’humour, sa façon de considérer les humains non en « blocs » ethniques, nationaux, politiques, religieux, mais un par un – que Germaine Tillion, ethnologue, historienne, résistante, s’attache à notre cœur.

Entre les deux grands écrivains russes Boris Pasternak et Alexandre Soljenitsyne, que de différences de tempérament ! Pasternak se cache dans une résistance intérieure presque invisible pour édifier le roman majeur qu’est Le Docteur Jivago ; Soljenitsyne, guerrier sans relâche, faisant de son œuvre et de sa position publique une arme de combat contre le régime soviétique.

Malgré les apparences premières, il y a plus de points communs entre ces deux figures de la lutte contre les discriminations raciales que sont Nelson Mandela et Malcolm X, qu’il s’agisse du combat contre l’apartheid en Afrique du Sud ou de la révolte contre le racisme aux États-Unis, dans leur jeunesse l’un comme l’autre n’ont pas hésité à prêcher la violence contre la violence. Mais l’un comme l’autre y ont renoncé.

Avec l’exemple de l’historien israélien David Shulman, militant pacifique inlassable des droits des Palestiniens, Todorov n’hésite pas à aborder un conflit aux racines historiques complexes et aux résonances émotionnelles mondiales ; en achevant son livre sur la figure du lanceur d’alerte Edward Snowden, il ne fuit pas la controverse et nous entraîne au cœur d’un débat démocratique contemporain majeur.

 

Critique, historien et philosophe, universitaire mondialement reconnu, ayant enseigné dans les plus grandes universités en France et aux États-Unis, Tzvetan Todorov est directeur de recherches au CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels chez Robert Laffont Mémoire du mal, tentation du bien (2000), Le Nouveau Désordre mondial (2003), Les Aventuriers de l’absolu (2005), L’Esprit des Lumières (2006), La Peur des barbares (2008) et Les Ennemis intimes de la démocratie (2012).

 

Robert Laffont, Julliard, NiL, Seghers

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Les Juifs, les musulmans et la République

 

Deux sociologues, deux religions, une République.

La France est frappée par le terrorisme, ces attaques répétées constituent une menace multiforme qui l’empêche d’envisager l’avenir dans la sérénité. Michel Wieviorka et Farhad Khosrokhavar reviennent sur les raisons de ces attaques et rejettent l’explication trop souvent donnée à savoir que la République française est une cible parce qu’elle est la seule en Europe à compter autant de juifs et de musulmans. Pour recadrer le débat et contrer le nationalisme ambiant, ils prônent le dialogue interreligieux. Les solutions sont à trouver dans les échanges avec ceux qui sont précisément au cœur des passions et des haines : les juifs et les musulmans. Ne peuvent-ils pas ensemble ébaucher, puis développer une réflexion commune qui ouvrirait des pistes de fond pour affronter le mal – le terrorisme, bien sûr − mais aussi les fléaux tels que le racisme, l’antisémitisme, les haines et violences en tout genre ? Pour cela, il faut repenser l’articulation entre religion et république afin de permettre le vivre-ensemble. De l’affaire des « foulards » à l’école, en passant par la radicalisation en prison jusqu’à la crise économique, tous les phénomènes qui agitent notre société, sont abordés selon cette optique. Il nous faut inventer un nouveau modèle républicain, plus en adéquation avec notre temps.

 

Farhad Khosrokhavar, sociologue franco-iranien, est directeur de l’Observatoire de la radicalisation à la Maison des sciences de l’homme. Spécialiste de la question de l’islam, il a notamment publié Avoir vingt ans au pays des ayatollahs (coll. « Le monde comme il va », Robert Laffont, 2009) et Prisons de France (coll. « Le monde comme il va », Robert Laffont, 2016). Michel Wieviorka est sociologue, il dirige la Maison de la Fondation des Sciences de l’Homme. Ses recherches portent sur le racisme, l’antisémitisme, le terrorisme et la violence, et la démocratie. Parmi ses derniers livres parus, citons Neuf leçons de sociologie(2008, traduit en cinq langues), Retour au sens (coll. « Le monde comme il va », Robert Laffont, 2015), et Le Séisme (2016) aux Éditions Robert Laffont.

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Anne-Marie Lenfant 01 53 67 14 51 (annemarie.lenfant@robert-laffont.com)
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Mes étoiles noires

Mes étoiles noires : une coédition solidaire « Le livre équitable » disponible en Afrique, à Madagascar et en Haïti

 

Grâce à un partenariat entre la Fondation Lilian Thuram – Éducation contre le racisme et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, 12 éditeurs en Afrique et en Haïti rééditent ensemble ce livre passionnant, déjà traduit en italien, en espagnol, en portugais et adapté en bande dessinée.

Dès avril 2014, Mes étoiles noires sera ainsi présent en Algérie, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, en Haïti, à Madagascar, au Mali, au Maroc, au Sénégal et au Togo. Retrouvez les coordonnées des éditeurs de cette coédition sur le site de l’Alliance : www.alliance-editeurs.org

 

L’Homme, petit ou grand, a besoin d’étoiles pour se repérer. Il a besoin de modèles pour se construire, bâtir son estime de soi, changer son imaginaire, casser les préjugés qu’il projette sur lui-même et sur les autres. Dans mon enfance, on m’a montré beaucoup d’étoiles. Je les ai admirées, j’en ai rêvé : Socrate, Baudelaire, Einstein, Marie Curie, le général de Gaulle, Mère Teresa… Mais des étoiles noires, personne ne m’en a jamais parlé. Les murs des classes étaient blancs, les pages des livres d’histoire étaient blanches. J’ignorais tout de l’histoire de mes propres ancêtres. Seul l’esclavage était mentionné. L’histoire des Noirs, ainsi présentée, n’était qu’une vallée d’armes et de larmes.

Pouvez-vous me citer un scientifique noir ?
Un explorateur noir ?
Un philosophe noir ?
Un pharaon noir ?
Si vous ne le savez pas, quelle que soit la
couleur de votre peau, ce livre est pour vous.

Car la meilleure façon de lutter contre le racisme et l’intolérance, c’est d’enrichir nos connaissances et nos imaginaires.

Ces portraits de femmes et d’hommes sont le fruit de mes lectures et de mes entretiens avec des spécialistes et des historiens. De Lucy à Barack Obama, en passant par Ésope, Dona Béatrice, Pouchkine, Anne Zingha, Aimé Césaire, Martin Luther King et bien d’autres encore, ces étoiles m’ont permis d’éviter la victimisation, d’être capable de croire en l’Homme, et surtout d’avoir confiance en moi.

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L’esclavage raconté à ma fille

 

Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira a été députée de Guyane de 1993 à 2012, mandat pendant lequel elle a rédigé en 2001 la proposition de loi visant à reconnaître la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité.

« La traite et l’esclavage furent le premier système économique organisé autour de la transportation forcée de populations et de l’assassinat légal pour motif de liberté, pour marronnage. Ce système a perduré pour l’Europe durant plus de quatre siècles, pour la France durant plus de deux siècles.
Il ne s’agit pas de se morfondre ni de se mortifier, mais d’apprendre à connaître et respecter l’histoire forgée dans la souffrance. D’appréhender les pulsions de vie qui ont permis à ces millions de personnes réduites à l’état de bêtes de somme de résister ou simplement de survivre. Il s’agit de comprendre cette première mondialisation qui a généré des relations durables entre trois puis quatre continents.

Ces événements doivent être enseignés, que l’on sache qu’il y eut, dès les premiers temps, résistance sur place et solidarité transcontinentale. Interrogeons cette histoire afin que les jeunes générations détectent les liens entre le racisme ordinaire et ses sources dans le temps, et qu’elles comprennent que la République a besoin de leur vigilance et de leur exigence. Choisissons une éducation qui prépare à l’altérité et qui porte l’empreinte de la vérité, de la justice, de la fraternité. »
Traite et exploitation des êtres humains, colonisation, luttes pour la liberté, réflexion sur la notion de crime contre l’humanité, formes contemporaines de l’esclavage : une mère engagée répond aux nombreuses questions de sa fille. De ce dialogue s’est construit, au fil des étonnements, indignations et admirations, un livre aussi passionnant que nécessaire.

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Devenir humains

 

Être humain, et le rester : c’est une aventure, une énigme, un défi qui nous concernent tous. S’appuyant sur son expérience de paléontologue, le découvreur de Lucy s’interroge sur l’avenir de l’homme et les grands enjeux de demain : écologique, démographique, géopolitique, éthique. Que partageons-nous avec les autres êtres vivants de notre planète ? S’interroger sur l’humain ne conduit-il pas à penser la diversité, la pluralité et la richesse infinie de notre humanité ? Yves Coppens l’affirme : travailler sur l’homme est un engagement quotidien qui demande une participation vigilante au débat de société. Jouant de son talent de conteur, il nous convie à un voyage dans l’espace et dans le temps, avec ce texte inédit, enlevé et fort sur la dynamique de l’évolution.
Chacun de ses invités, en livrant le récit de ses expériences et recherches dans des domaines aussi variés que la philosophie, les sciences sociales ou la génétique, propose une vision singulière de l’humain en déroulant le fil lumineux de son devenir :

  •  Sylviane Agacinski, philosophe
  • Evelyne Heyer, biologiste
  • Marylène Patou Mathis, préhistorienne
  • Gilles Boeuf, biologiste
  • Hervé Le Bras, spécialiste en histoire sociale et démographique
  • Gilles Pison, Directeur de recherche à l’Ined
  • André Pichot, chercheur au CNRS en épistémologie et histoire des sciences.
  • Lilian Thuram, Président de la Fondation Education contre le racisme
  • André Langaney, généticien
  • Cécile Aufaure, conservatrice en chef du patrimoine

Yves Coppens est paléontologue et paléoanthropologue. Professeur honoraire au Collège de France et membre de l’Académie des Sciences, il est connu – entre autres – pour avoir découvert Lucy en 1974. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, parus notamment chez Odile Jacob. Chez Autrement, il avait participé au Manifeste pour l’égalité de Lilian Thuram.

Devenir humain est publié en coédition avec le Musée de l’Homme à l’occasion de sa réouverture le 17 octobre prochain. Paraîtra également chez Flammarion Une belle histoire de l’homme préfacée par Yves Coppens.

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Les années 30 : et si l’Histoire recommençait ?

 

L’histoire ne recommence jamais, elle n’est jamais identique, mais les mécanismes que déclenche une crise mondiale peuvent se retrouver dans le présent. Plus de 250 documents permettent de comprendre ce basculement du monde et d’appréhender autrement les bouleversements qui nous entourent. Une livre-événement à la veille d’élections majeures en France, puis aux Pays-Bas et en Allemagne en 2017.

 

Cet ouvrage n’est pas seulement un beau livre de photographies ou d’affiches de cette époque, ce n’est pas simplement un travail d’historiens, c’est aussi un regard en va-et-vient permanent entre hier et aujourd’hui, entre la crise de cette décennie du chaos et la crise que nous connaissons aujourd’hui.
Ce livre s’affirme comme une prise de position forte, par le texte et l’image, pour mieux comprendre la crise que nous vivons aujourd’hui.

Premier ouvrage sur ce thème depuis l’élection de Donald Trump, il permet de questionner les populismes d’aujourd’hui au regard de la montée des extrêmes des années 30 ; il permet de relire la poussée hégémonique de Vladimir Poutine à l’aune des expansionnismes de ces années d’entre-deux-guerres ; d’observer les événements de Syrie au regard de la Guerre d’Espagne qui s’internationalise ; de suivre la crise au Moyen-Orient comme un effet retour de ce qui était en germe à l’époque ; de regarder l’impérialisme chinois à l’aune du Japon conquérant de ces années de conflits permanents.
Il permet surtout d’analyser la montée des populismes en Europe au regard du basculement vers les extrêmes dans les années 30, où tous les six mois une dictature l’emportait sur la démocratie.

L’histoire se répète toujours deux fois écrivait Karl Marx en 1852, « la première fois comme tragédie, la seconde fois comme une farce », d’où la nécessité de tirer les leçons d’une histoire qui nous semble lointaine et qui par bien des aspects reste proche du monde d’aujourd’hui.

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Les luttes et les rêves

Une histoire populaire de la France, de 1685 à nos jours

 

1685, année terrible, est à la fois marquée par l’adoption du Code Noir, qui établit les fondements juridiques de l’esclavage « à la française », et par la révocation de l’édit de Nantes, qui donne le signal d’une répression féroce contre les protestants. Prendre cette date pour point de départ d’une histoire de la France moderne et contemporaine, c’est vouloir décentrer le regard, choisir de s’intéresser aux vies de femmes et d’hommes « sans nom », aux minorités et aux subalternes, et pas seulement aux puissants et aux vainqueurs. C’est cette histoire de la France « d’en bas », celle des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres, que retrace ce livre, l’histoire des multiples vécus d’hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l’ordre établi et aux pouvoirs dominants, l’histoire de leurs luttes et de leurs rêves.

 

Pas plus que l’histoire de France ne remonte à « nos ancêtres les Gaulois », elle ne saurait se réduire à l’« Hexagone ». Les colonisés – des Antilles, de la Guyane et de La Réunion en passant par l’Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l’Indochine – prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays.

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