Conversation avec régis Meyran – Collection « conversations pour demain »
Comment lutter contre la violence de l’uniformalisme français ?
« Quelle France voulons-nous ? » : c’est la question que pose ici Louis-Georges Tin. Si nous voulons une France plus juste et plus inclusive, nous devons nous débarrasser des mythes nationaux qui alimentent les discriminations. Nous devons reconsidérer notre histoire, nourrie de l’idéologie de l’assimilation qui, du Moyen Âge à nos jours, est à l’origine de nombreuses violences typiquement françaises envers les provinces, les protestants, les juifs, les musulmans, les Noirs, les homosexuels, etc.
Il s’agit d’une culture de la violence qui se répète de génération en génération. Depuis trente ans environ elle emprunte les habits de « l’universalisme » mais pour Louis-Georges Tin c’est une imposture car il s’agit en réalité d’un « uniformalisme ». Le nouvel avatar de cette pensée hégémonique se dissimule derrière une rhétorique nouvelle, les prétendues « valeurs républicaines ».
Universitaire et militant, Louis-Georges Tin est le président d’honneur du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN). Il a fondé en 2005 la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie.